Dans l'environnement professionnel des ARP, nous trouvons de nombreux autres corps de métiers qui peuvent apporter leur expertise. Parmi eux, le métier de « dépoussiéreur » reste largement méconnu: en quoi consiste-t-il ?
Celui que l'on appelle donc un « dépoussiéreur » centre essentiellement son activité sur la protection de l’information, prise au sens large du terme, dans le but d'en éviter le vol. Mais il peut aussi, à la demande de son client, réaliser des recherches approfondies sur la nature, l'existence et l’environnement de cette même information, qu'elle appartienne ou pas à ce client.
Avec les nouvelles technologies, nos informations peuvent en effet être très facilement récupérées à notre insu: écoutes téléphoniques, hacking informatique, utilisation de micro ou de mini-caméras, récupération des signaux parasites compromettants, les objets que nous utilisons tous les jours sans y prêter attention peuvent être détournés pour nous espionner.
Il n’y a pas aujourd'hui de formation pour devenir un « dépoussiéreur ». On parle plus de de compétences à acquérir, en général lors d'un parcours professionnel dans les nouvelles technologies. Un « dépoussiéreur » peut donc être présenté comme un technicien qui possède de solides connaissances et une expérience reconnue dans ces domaines de pointe. C'est pour cela que l'on retrouve notamment dans ce corps de métier d'anciens militaires ayant travaillé dans le renseignement, mais aussi des "geeks" férus de nouvelles technologies, inventifs et habiles de leurs mains.
Nous y trouvons également des profils originaux, comme celui de David Sémion que nous avons rencontré. Cet ancien installateur télécom est devenu dépoussiéreur par passion, bien aidé par les connaissances techniques acquises avec son ancien métier. Aujourd'hui, il aide ses clients à exprimer leurs problématiques informationnelles, puis à les résoudre par les moyens les mieux adaptés. Ses enquêtes restent très variées: un jour il peut partir à la recherche de systèmes d’écoutes cachés illégalement dans une salle de réunion, et le lendemain conseiller et aider un client pour la confection d’une pièce totalement hermétique à toute captation d’image ou de son.
Son métier reste aujourd'hui très confidentiel, mais, avec la recrudescence des attaques cybernétiques, tend à devenir incontournable. Quand nous lui avons posé la question : « Connaissez-vous les magasins de vente de matériels espions ? » David Sémion nous a répondu qu'il les évitait le plus possible: un espion un tant soit peu professionnel n’achètera pas son matériel, au risque d'être repéré, mais le confectionnera lui-même. Ces magasins, dont le nombre augmente chaque année, vendent toute sorte de matériels: on y trouvera de redoutables clés USB cachant caméras et micros, d'indispensables détecteurs d’ondes, voire même de discrètes balises de traçage GPS. On y trouve aussi des objets plus anodins de la vie quotidienne et complétement détournés de leur usage, comme d’inoffensifs chargeurs de portable et multiprises, habilement équipés avec des caméras. Dans ce domaine, l’imagination humaine est sans limite !
Dans le cadre de son activité, David utilise la plupart des équipements de pointe, mais plus particulièrement un analyseur de spectre qui traque les équipements électroniques cachés. Mais il insiste très vite sur les outils qu’il juge bien plus importants : son savoir-faire, ses connaissances techniques et son expérience: ce sont bien là ses armes les plus redoutables ! En effet, il ne suffit pas de se munir des appareils derniers cris. L'intelligence des situations et la capacité à savoir utiliser les bonnes méthodes au bon moment restent les meilleurs moyens de ne pas passer à côté de l'essentiel: ce pour quoi le client vous a mandaté.
Pour plus d’informations vous pouvez vous rapprocher de David Sémion ou encore vous rendre sur le site internet de son officine, Agence Delta Investigations (www.deltafrance.com).